Swisscom, le leader suisse des télécommunications, a commencé à travailler sur un projet assez étrange: certifier le nombre d’exemplaires d’une œuvre d’art numérique via la blockchain. L’art numérique est basé sur des fichiers, tels que des images ou des vidéos, créés par des artistes pour être affichés sur des écrans; dans de nombreux cas, ce sont les hôtels et les réceptions de bureaux qui agrémentent leurs espaces de ce type de créations. L’entreprise a officiellement annoncé d’avoir un projet prêt à protéger la propriété intellectuelle de ces créations, à travers un communiqué de presse qui au départ n’a pas reçu une grande visibilité.
Selon l’équipe qui a travaillé sur le projet, le principal problème de l’art numérique serait la protection des Propriété intellectuelle; Il est facile de faire des copies d’une image ou d’une vidéo, de sorte que le nombre de copies existantes est souvent incertain. Tout aussi incertain est de savoir si l’œuvre affichée sur un certain écran est régulièrement achetée au prix du marché ou téléchargée illégalement sur Internet.
Les NFT comme solution
NFTs, un acronyme pour jetons non fongibles, sont des crypto-monnaies un peu particulières: leur particularité consiste à ne pas pouvoir être échangées librement à des fins spéculatives, ni converties en monnaie traditionnelle. Ce sont des jetons qui certifient simplement la survenance d’une transaction, pas nécessairement de nature financière. Jusqu’à présent, ils n’ont pas trouvé beaucoup de place dans le dialogue sur la blockchain et ses implications possibles, mais Swisscom les a pensé comme une solution pour la certification de l’art numérique.
Les jetons seront produits dans le même nombre que les exemplaires que l’artiste entend créer de son œuvre, après quoi un sera distribué à chacun de ceux qui achèteront un exemplaire. De cette manière, la diffusion de l’art numérique peut être contrôlée par un système décentralisé qui retrace chaque mouvement de ses œuvres: une invention ingénieuse, sans doute, bien adaptée aux besoins d’un marché très particulier. En réalité, il s’agit d’un marché qui est également très éloigné de celui dans lequel opère normalement Swisscom, une entreprise qui s’occupe principalement de téléphonie et de télévision.
Swisscom a décidé d’autoriser l’installation de tout téléviseur intelligent MAINTENANT, l’application qui permettra au marché d’accéder à ces fonctionnalités. On ne sait pas encore quel est le modèle commercial réel, mais il est fort probable que l’entreprise percevra une commission sur chaque transaction certifiée par ses jetons. De cette manière, le géant suisse élargit ses horizons, testant à petite échelle les implications que la blockchain et les crypto-monnaies peuvent avoir sur son activité.
La Suisse est-elle la place des développeurs italiens?
Les entreprises qui développent des projets sur la blockchain, des portefeuilles tels que Bitbox, fondations et startups: la Suisse reste le moteur de l’expansion de ces nouvelles technologies en Europe. Et il partage une frontière, ainsi qu’une région qui parle la même langue, avec notre pays. En Italie, si l’on considère les proportions entre les deux nations, il y a nettement moins de projets de ce type. Ça pourrait être un destination intéressante pour les développeurs italiens d’applications et de projets basés sur la décentralisation informatique, et le gouvernement local semble également bien disposé envers ceux qui ont des projets intéressants à apporter sur le territoire.